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Des enquêtes par interview sur la pêche en cours en Guinée afin d’améliorer la conservation du dauphin à bosse de l’Atlantique

Des enquêtes par interview sur la pêche en cours en Guinée afin d’améliorer la conservation du dauphin à bosse de l’Atlantique

Les membres de l’équipe de Biotope Guinée interrogent un pêcheur dans la préfécture de Forecariah en Guinée.

En février 2023, une équipe collaborative dirigée par Biotope Guinée a entrepris les premières enquêtes auprès des pêcheurs à grande échelle dans cinq débarcadères de la préfecture de Forécariah.  Les enquêtes par interview font partie d’un projet collaboratif plus large visant à améliorer la connaissance et la conservation du dauphin à bosse de l’Atlantique (Sousa teuszii) en danger critique d’extinction en Guinée. Ce projet est mis en œuvre conjointement par Biotope et le CCAHD, soutenu par Mubadala et son actif GAC, et géré par le Fonds de conservation des espèces Mohamed Bin Zayed.

Des enquêtes par bateau ont été menées en juin et novembre 2022, et une troisième sortie est prévue en juin 2023.  Les enquêtes par interview complèteront les données collectées lors de ces enquêtes par bateau pour fournir plus d’informations sur la distribution et les menaces pour la survie de Sousa teuszii et d’autres cétacés en Guinée.  Le projet utilise un questionnaire et une méthodologie développés conjointement avec le projet régional d’interview des pêcheurs du CCAHD, financé par la Society for Marine Mammalogy et  mis en œuvre dans six autres pays de l’aire de répartition de Sousa teuszii.  La synergie entre le projet guinéen et le projet régional a été optimisée :en s’appuyant sur les conseils fournis par l’équipe d’experts internationale impliquée dans le projet régional, l’équipe guinéenne a créé du matériel de formation et de soutien qui peut maintenant être utilisé dans l’ensemble de l’aire de répartition du Sousa teuszii.  Pauline Cueto, responsable de l’équipe d’interview en Guinée, a aidé à organiser une formation des enquêteurs sociologues d’une demi-journée pour les partenaires du projet régional, ainsi qu’une session de formation à l’utilisation de l’application de collecte de données Kobo Collect pour soutenir les enquêtes d’interview.

Après une formation théorique approfondie en salle et pratique sur le terrain avec une phase test, une équipe de 8 sociologues a mené en février des entretiens avec 202 pêcheurs.  Des entretiens individuels ont également eu lieu avec d’autres parties prenantes impliquées dans la pêche et les activités marines et côtières, comme les femmes qui fument et vendent le poisson, les autorités locales telles que les chefs de port et les commandants de la marine, ainsi que les représentants de l’industrie locale. L’équipe va maintenant entreprendre une analyse systématique des données recueillies.  Bien que de nombreux pêcheurs aient du mal à distinguer le Sousa teuszii des autres espèces de dauphins, les entretiens ont fourni des indications sur la présence probable de l’espèce dans cette région du sud de la Guinée – ce qui a incité à mener des enquêtes exploratoires par bateau dans la région. Les prochains entretiens devraient avoir lieu dans les  débarcadères autour de la capitale Conakry et des îles de Los, ainsi que dans le port nord de Kamsar et les îles Tristao voisines.  Restez connectez pour suivre les prochaines mises à jour !

 

Pauline Cueto, cheffe de l’équipe d’enquête par interview de Biotope Guinée, aide à diriger la formation en français pour le projet régional d’interview sur la pêche du CCAHD, impliquant des participants du Congo, du Sénégal, du Gabon et du Cameroun.

 

Entretien avec un pêcheur à Sourinéné (Forécariah, février 2023). L’enquêteura utilisé l’application mobile Kobo Collect sur son téléphone pour remplir le questionnaire, ainsi que des cartes imprimées et des illustrations développées en collaboration avec d’autres partenaires du CCAHD.

 

Filet maillant en coton à larges mailles sur la plage de Matakang (février 2023). Ces filets sont encore utilisés dans certaines zones, mais ils sont de plus en plus remplacés par des filets en plastique monofilament, qui présentent un plus grand risque de prises accessoires pour les espèces non ciblées comme les dauphins et les tortues de petits poissons trop jeunes.